Souffles systoliques d’éjection
Le souffle débute à l’ouverture de la valve ventriculo-artérielle et se termine avant sa fermeture. Il débute ainsi après B1 et respecte la contraction isovolumique. Sur un enregistrement, il a une forme losangique, du fait même du profil du gradient de pression ventriculo-artériel. Son intensité est renforcée lors du battement suivant une extrasystole.


Chronologie du souffle systolique d’éjection.
VG : ventricule gauche ; OG : oreillette gauche ; B1 : premier bruit ; A2 ou B2 : deuxième bruit


 

On en reconnaît 2 grands types: les souffles de débit et les souffles organiques dus à une sténose aortique ou pulmonaire par exemple.
Les souffles d’éjection dits de débit.
On les entend dans les situations de débit élevé : effort physique, grossesse, anémie, thyréotoxicose, fistule artérioveineuse. Au niveau de la valve pulmonaire, l’augmentation du débit se voit en cas de shunt gauche-droit. Ils ne sont donc pas imputables à une obstruction. Ils peuvent aussi exister en cas de dilatation de la racine aortique (athérosclérose, hypertension artérielle) ou de volume d’éjection systolique élevé (bloc auriculo-ventriculaire complet par exemple). Le souffle systolique d’éjection dit « innocent » est un souffle de débit : perceptible chez les sujets minces et dans une ambiance tranquille. Ce souffle est la traduction stéthacoustique du gradient de pression normal au niveau es valves ventriculo-artérielles en systole. Il est très variable (avec la position, l’état physique, etc.).